La Haute-Loire est un département rural aux nombreux contrastes. C’est d’abord le relief qui montre des variations importantes : de la plaine de la petite Limagne dans le Brivadois, au Mézenc qui culmine à plus de 1700 mètres d’altitude, on croise une multitude de milieux différents, aux paysages façonnés par le temps. La Loire et l’Allier ont creusé des gorges encaissées, et le volcanisme a créé les « sucs » caractéristiques des plateaux du Velay. Les hivers sont rudes sur les zones d’altitude et de plateau, notamment sur la Margeride, le Livradois-Forez et le massif formé par les monts Mézenc et Meygal. La forêt tient une place importante en Haute-Loire, en couvrant 39% de la surface départementale. Influencée par des climats variés mais aussi par l’homme, elle est essentiellement résineuse, notamment sur les massifs du Meygal, du Livradois - Forez et de la Margeride. Ces forêts de montagne, au-delà de 650 à 750m d’altitude, représentent un rôle économique majeur reconnu par de nombreux acteurs. La présence de feuillus est plus limitée, se concentrant surtout dans la vallée de la Loire et le Brivadois. L’agriculture a modifié les paysages, avec une particularité locale : les plateaux du Velay, pourtant situés de 800 à 1200 mètres d’altitude, sont la terre d’accueil de cultures céréalières et de lentilles. Le parcellaire a été peu remanié, les linéaires (haies, murets, bosquets) restent présents. Plus à l’est, c’est l’élevage bovin qui domine sur l’Yssingelais et le Mézenc. Enfin, dans le Brivadois, grâce aux terrains plus plats et à la présence de l’Allier, l’agriculture est plus intensive, les parcelles (souvent irriguées) plus grandes et le sol fertile. La faune présente en Haute-Loire est évidemment fonction de ces milieux. Si l’intensification de l’agriculture sur le Brivadois menace le maintien de populations de petit gibier (perdrix, lièvre,…), elle est pour l’instant moins marquée sur les plateaux volcaniques du Velay et favorise leur développement. Les forêts d’altitude permettent la reproduction de la bécasse des bois, et certaines zones humides constituent des haltes migratoires intéressantes (tourbières et marais du Mézenc et du Meygal pour la bécassine, gravières le long de la Loire pour les canards,…). Les cervidés ont colonisé le milieu dans les années 60 – 70, avec des lâchers en Haute-Loire pour le cerf élaphe, qui se cantonne à l’ouest du département (colonisation lente due à la biologie de l’espèce). Le chevreuil, le sanglier et le lièvre sont présents sur tout le département. La Margeride, aux confins du Cantal et de la Lozère, est enfin le berceau de la bête du Gévaudan.